Acheter un bien immobilier à plusieurs : bonne ou mauvaise idée ? Comment faire ?

Acheter un bien immobilier à plusieurs : bonne ou mauvaise idée ? Comment faire ?

Le marché de l’immobilier a connu un tel essor qu’il est aujourd’hui possible de s’associer pour devenir propriétaire d’un seul bien. Plusieurs modes d’achat existent et la loi encadre parfaitement ce type d’investissement. Cependant, si la solution est simple et permet de rapidement devenir propriétaire, il ne faut pas perdre de vue les risques encourus. Ceux-ci tiennent principalement au financement et à la solution juridique choisie.

Les avantages de l’achat de bien immobilier à plusieurs

Acheter un bien immobilier à plusieurs, c’est se mettre à 2, 3 ou à 4 pour conjuguer ses économies et acquérir ce bien. Ça peut être avec votre conjoint, des membres de votre famille, entre amis ou au sein d’un réseau d’investisseurs. Lorsque l’achat est conclu, vous devenez copropriétaire. Ce type d’investissement attire de plus en plus de monde pour plusieurs raisons. La plus évidente tient au coût excessivement cher du m2. Il ne cesse de grimper. De ce fait, accéder à la propriété semble de plus en plus compliqué. Quoi donc de mieux que se mettre ensemble pour acquérir ce bien et avoir comme avantage l’amélioration des possibilités d’emprunt ?

Étant donné que plusieurs personnes s’associent pour concrétiser le projet, elles ont chacune une source de revenus. Lorsque tout ceci est conjugué, les possibilités d’emprunt sont élevées. En outre, il est possible de faire intervenir un notaire ou un courtier pour s’occuper de la partie juridique. Notez que lorsque l’une des parties n’arrive pas à rembourser sa part d’emprunt, cela pèse lourd sur les autres. Il existe plusieurs façons d’acheter un bien en copropriété. Les plus utilisés sont la société civile immobilière et l’indivision.

Les inconvénients de l’achat immobilier à plusieurs

Pour vous permettre de mieux comprendre les inconvénients de l’achat immobilier à plusieurs, nous allons passer en revue les limites de chaque mécanisme. Les principaux moyens d’acquisition d’un bien immobilier en cordite sont : l’emprunt et la SCI.

La SCI

L’achat collectif en société civile immobilière permet à tous les concernés par l’achat du bien de posséder une part de la propriété conformément à leur contribution financière.

La SCI, bien que très prisée, présente d’énormes risques. En effet, elle suppose une solidarité indéfinie et subsidiaire des associés. Ceux-ci sont chacun responsable de la dette sociale, et ce sur leur propre patrimoine. Cependant, les créanciers ne s’attaquent à chaque associé que lorsqu’ils auront épuisé tous les recours possibles contre la SCI elle-même.

Le second inconvénient se trouve au niveau des difficultés liées à la revente du bien. En effet, aucun associé ne peut vendre ses parts de la SCI si tous les autres n’ont pas donné leur approbation. Des dispositions exprès peuvent quand même prévoir une exception à cette règle. En outre, le marché est très restreint et il est toujours difficile de trouver un investisseur pour lui revendre des parts de SCI. C’est d’ailleurs pourquoi, dans plusieurs cas, il faut attendre la dissolution du bien acheté en SCI avant de penser à sa revente. Une situation qui ne saurait avantager tout le monde, surtout lorsque surviennent des désaccords entre les associés ou des cas d’urgence.

Les inconvénients de l’achat immobilier à plusieurs en indivision

En indivision, chaque acheteur est propriétaire, à la signature, d’une partie du bien concerné. Pour être plus explicite, tous les acquéreurs sont propriétaires à parts égales du bien acheté. Sans dispositions express, leur quote-part est donc égale.

Le premier inconvénient de cette solution est que l’indivision tient tant que tous les indivisaires sont d’accord pour conserver le bien. Selon l’article n° 815 du Code civil, nul ne peut être contraint de demeurer au sein d’une indivision. Si donc l’un des copropriétaires décide de vendre, les autres n’ont aucun droit de l’en empêcher. Par ailleurs, dans une indivision, toutes les décisions doivent être prises de façon unanime. Tout désaccord entraîne des blocages. On ne peut donc dire à quel point ceci peut susciter des conflits.

Enfin, les conflits d’héritage sont très courants dans une indivision. Lorsqu’un indivisaire meurt, les autres propriétaires n’ont pas le droit de toucher à sa part. Celle-ci revient à ses ayants droit qui peuvent décider à tout moment de vendre leur part et de bousculer le statu quo observé jusque-là.

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